Ton bonheur m’écoeure!

octobre 06, 2011

Le bonheur est-il un droit? S’agit-il d’un privilège? Du résultat d’une loterie?  Et que dire de celui ou celle qui améliore son coefficient de bonheur…en rendant d’autres personnes malheureuses…du moins pendant un certain temps.

 C’est un peu le sujet qu’aborde le nouveau film LE BONHEUR DES AUTRES mettant en vedette entre autres, Michel Barrette et Louise Portal.

 Un homme d’âge mûr laisse sa femme, la mère de ses deux enfants pour aller « refaire » sa vie avec une magnifique blonde de vingt ans sa cadette. Pire, le couple qui respire le bonheur annonce la naissance du fruit de leur amour lors d’un souper familial.

 Air de déjà vu? C’est en fait l’histoire de bien des gens. Parions que vous en connaissez. Et que vous connaissez les tempêtes déclenchées par ce genre de situation. Et l’envie de se venger !

Il y a eux et celles qui ont été laissés, les enfants qui commencent à faire leur petite valise pour aller tantôt chez papa, tantôt chez maman, l’adaptation, la famille recomposée, la femme abandonnée qui n’est plus aussi jeune et le bonheur « pétant » de l’homme par qui tout ce beau réaménagement est arrivé. (Le genre est interchangeable…les rôles aussi.)

 Ce peut être aussi un changement dans l’équilibre qui ne concerne pas une situation amoureuse. Accepter un poste loin des siens pour répondre à un appel de dépassement de soi, une réorientation  de carrière qui provoque une baisse de revenu familial,  n’importe quelle décision difficile à prendre parce qu’elle implique d’autres personnes.

 Mais voilà. La vie change. Nous aussi. Nos aspirations changent. Nos besoins changent. Et on peut s’apercevoir que l’on s’est trompé. Il n’y a pas de garantie, pas de police d’assurance qui stipule que nous aimerons à jamais la même personne, pas de garanties que nous n’allons pas causer de la souffrance chez les autres.

 Est-ce égoïste de penser à son bonheur? Est-ce répréhensible de forcer les autres à s’adapter à nos décisions?

 Et si la seule obligation que l’on se donnait était d’être totalement à l’écoute de soi, d’être authentique, en ligne et en accord avec nos valeurs? Cela n’implique nullement de ne pas considérer l’autre, de ne pas le respecter, de le considérer comme très important dans notre processus d’actualisation.

 Quelqu’un d’autre que moi peut-il être responsable de mon propre bonheur?

 

 

 

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