Connaissez-vous la journée « câlins gratuits »qui gagne en popularité partout dans le monde? Donner un câlin, juste pour faire du bien, par pur don de soi, gagne en adeptes, année après année.
Le dimanche 13 novembre, c’était la journée de la gentillesse. Une journée encore bien peu soulignée au Québec. Et pourtant, la gentillesse apporte tellement. A nous et à ceux qui la reçoivent.
Le « nouveau » gentil est presque le nouvel incorruptible. Capable de
plus que la vision de son propre intérêt, assez sûr de lui pour ne pas craindre les commentaires désobligeants ou sarcastiques sur sa gentillesse, il est le nouveau héros.
Pourtant, il faut être assez sûr de soi pour être gentil. Gentil
gratuitement. Sans rien attendre en retour.
On risque d’abuser de nous, après tout. Parce que le mot « gentil » a
aussi une connotation négative. Être gentil est synonyme d’être un peu niais, de manque de caractère et d’affirmation. Être gentil demande une sacrée dose de courage. C’est s’exposer aux commentaires des cyniques, plus nombreux que les gentils et plus spectaculaires dans leur manière de s’affirmer.
Et puis, Thomas d’Ansembourg n’a-t-il pas écrit le livre best-seller « Cessez d’être gentil, soyez vrai »?
Voilà entre autres pourquoi le mot gentil a mauvaise presse. Il est associé à être un «tapis sur lequel les gens s’essuient ».
La gentillesse nous rapporte.
A l’université de Vancouver, on a mené une expérience révélatrice. On a donné de l’argent à deux groupes.
Le premier gardait le pécule, le second le distribuait. Le premier groupe a avoué avoir ressenti un plaisir fugace. Le second s’est rendu compte avoir éprouvé un plaisir durable à faire plaisir. Être gentil serait donc bon pour le moral.
Sommes-nous en train de nous rebeller doucement contre l’individualisme, le chacun pour soi, le nombrilisme? En avons-nous assez d’être seul dans notre coin? Après le « chacun pour soi », avons-nous maintenant envie du « est-ce que je peux t’être utile? »
Reconnaître la véritable gentillesse est facile, pour peu que l’on s’ouvre à la recevoir.
Et là…le bien-être, la gratitude, un sentiment bienveillant nous envahit. Et si c’était ça aussi…le développement durable?