« Je n’ai pas le coeur à la fête ».

décembre 23, 2011

 « Je n’aime pas les Fêtes. C’est compliqué. J’ai les enfants en garde partagée, je ne m’entends pas bien avec mon ex et même si c’est à tour de rôle que nous avons les enfants, il me demande toujours des exceptions en jouant sur mes sentiments… »

Marie-Claude voit arriver le temps des Fêtes comme une tempête dont elle veut sort le plus vite possible, depuis deux ans.

 Pour Martine, ce n’est pas plus excitant. « Je suis en chicane avec mon frère depuis le mois de juillet. On ne se parle plus. Je trouvais qu’il se mêlait de ce qui ne le regardait pas concernant ma carrière. Il est allé trop loin quand il m’a dit que j’avais raté ma vie.»

Pour Raymond, le temps des Fêtes fait mal. Ses propres enfants sont en chicane. « On va chez un et chez l’autre. On essaie de recoller les morceaux. »

Le temps des Fêtes, c’est génial lorsque l’on a de l’argent pour acheter des cadeaux, une famille unie, des projets, le goût de recevoir…puisque c’est de cette façon que l’on nous « vend » ce que « devrait être » ce temps de l’année. Mais que se passe-t-il lorsqu’il y a des tensions ?

 Tout d’abord…le reconnaître. Ne pas faire semblant. Etre à l’écoute de ce que ces tensions nous font vivre : tristesse, colère, frustration?  Se demander ce que l’on a envie de faire avecla situation. Sommes-nousprêts à tenter un rapprochement, parce que l’on a envie que Noël soit la fête de l’harmonie? « Oui, mais je n’ai pas les mots. Je me sens illettré pour en parler. » C’est un début. Et c’est clairement de cette façon que l’on peut l’exprimer. Dire que l’on se sent incompétent pour exprimer ce que l’on ressent. Il y a tellement plus que les mots qui parlent…les silences…les soupirs…les regards disent beaucoup. On croit à tort qu’il est nécessaire de trouver les bons mots. Si l’intention y est…l’émotion passe.

 Sommes-nous prêts à mettre notre ego de côté? Se préoccupe-t-on de savoir « qui va gagner » ou qui va « flancher » en premier? Alors, nous ne sommes peut-être pas encore à l’étape de la réconciliation, mais plutôt à celle du ressentiment. Le reconnaître permet déjà d’être sincère envers nous-mêmes.  

 Et comment passer à travers « le Joyeux Temps des Fêtes » lorsque notre ciel est gris?

 En trouvant un endroit au fond de nous où l’on peut aller puiser  de la force, de la joie, des sourires, du bien-être. Continuer de mettre le focus sur ce qui ne marche pas nous empêche peut-être de voir ce qui est aussi beau juste à côté de nous. Bien sûr, il y a « des dossiers à régler » .Y en a-t-il d’autres qui vont bien ?

  Quoi qu’en disent les panneaux publicitaires et les films de Noël, il y a rarement des situations parfaites. Voilà qui remet un peu de réalité même dans les célébrations des Fêtes scintillantes.

 Diriger  le focus sur les enfants heureux d’être en vacances et qui passeront une des 2 fêtes avec nous, être reconnaissant parce que nos vieux parents sont en santé, se nourrir des sourires des personnes malades que l’on ira visiter à l’hôpital en faisant du bénévolat pendant quelques heures le 25 décembre,  profiter des jours de vacances qui nous permettront de flâner en pyjama à 2 heures l’après-midi en écoutant des films ou des séries que l’on n’a jamais le temps de visionner. Avoir le temps de lire un livre, d’aller patiner, d’aller au cinéma. .Être reconnaissant pour ce nouvel emploi qui nous fait travailler  entre Noël et le Jour de l’An mais qui nous permettra de regagner un peu de confort.

 Alors, faisons l’exercice : Qu’est-ce qui va bien dans ma vie? De quoi puis-je être reconnaissant ici et aujourd’hui ? Tout en gardant dans une partie de notre cœur la volonté de nous occuper de faire disparaître notre nuage gris.

 

 

 

 

 

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