Connaissez-vous des personnes à qui on ne peut jamais rien donner ?
On ne peut leur payer ne serait-ce qu’un café. Un lunch au resto. Une crème glacée. Ces personnes se font un point d’honneur de ne pas accepter de cadeau de quiconque si ce n’est pas Noël ou leur anniversaire.
Pourquoi ? Il y a plusieurs hypothèses. Il y a des gens qui « ne veulent rien devoir à personne ». Une façon de ne pas s’impliquer de façon émotive. Il y en a d’autres qui sont hyper sensibles. Ils ne savent pas comment « négocier » avec le fait qu’on veuille leur faire plaisir. Peut-être est-ce nouveau pour eux ? Cette hypothèse rejoint un peu la première. Il y a aussi certainement d’autres raisons qui relèvent de l’histoire reliée à ces personnes: un père peu généreux, une blessure reliée au fait que l’on s’attendait à un cadeau non reçu…
Peut-on vraiment vivre sans « ne jamais rien devoir à personne »? Difficilement. Il est alors de bon ton de se demander: Qu’est-ce que je ressens avec le fait de devoir quelque chose à quelqu’un ? Se peut-il que j’entretienne « l’illusion » d’être totalement indépendant ?
Accepter un cadeau, une pensée, un geste, c’est accepter une certaine dépendance envers ceux qui nous entourent. Nous sommes des être interdépendants. Tantôt nous donnons, tantôt nous recevons. L’équilibre est là.
Lorsque je refuse un cadeau, je peux aussi « rejeter » l’autre ou une partie de l’autre qui demande à entrer en contact avec moi. A créer des liens. Je me coupe de relations enrichissantes, qui ont le pouvoir de me procurer une belle douceur de vivre…
Et si je me faisais le cadeau…d’accepter les cadeaux ?