Je chiale, tu chiales…et ensuite?

mars 04, 2012

Connaissez-vous des chialeux ? Des « jamais contents », des « frustrés ». On peut tous identifier des chialeux dans notre entourage : au travail, dans la famille, chez des amis.  Peut-être sommes-nous reconnu comme…un chialeux ? (Ou une chialeuse…)

Qu’est-ce que chialer? C’est se plaindre, critiquer, juger, condamner.

On chiale sur quoi : la météo, les impôts, le gouvernement, le patron, la police, les automobilistes avec qui on partage la route, les voisins, le conjoint, le comportement des enfants.

Chialer…c’est facile. C’est dire que l’on n’est pas d’accord de façon automatique, sans trop réfléchir, ça permet de signifier aux autres que l’on existe, donc, ça permet d’être remarqué et en plus…il est souvent facile de trouver quelqu’un qui va nous appuyer.

Pourquoi chiale-t-on ?

On croit que chialer c’est dire à l’autre qu’à nous, on ne nous en passe pas. Mais ça peut être aussi que l’on vit dans l’illusion que l’on peut tout contrôler et que si les choses ne se passent pas à notre entière satisfaction,  ce n’est pas normal. Alors que la réalité est tout autre.

–          Il peut arriver que la serveuse nous ait oubliés

–          Il peut arriver que l’on se soit trompé sur le montant d’une facture à payer

–          Il peut arriver que quelqu’un se soit stationné en travers de notre chemin

–          Il peut arriver que quelqu’un ait oublié le rendez-vous qu’il avait avec nous

–          Il peut arriver que nous ne recevions pas la bonne commande de la pizzeria ou que l’on ait oublié de nous apporter les boissons gazeuses.

C’est lorsqu’on pense que ce n’est pas normal d’avoir des désagréments dans notre quotidien que l’on chiale. Et beaucoup de chialage peut vraiment affecter notre humeur et celui de nos proches.

Chialer n’est pas s’affirmer, en fait…c’est subir. Ça ne nous donne aucun pouvoir sur les choses ou les gens. En fait, chialer nous maintient dans la passivité. On a l’air de dire quelque chose, mais on ne fait rien de constructif si l’on ne fait que constater.

On chiale tous. C’est quand on commence à le remarquer que l’on peut vraiment transformer le chialage en un mouvement plus positif.

Première question à se poser quand on a envie de chialer: qu’est-ce que je vis? De la frustration, de la colère, de la jalousie, de l’envie….

2e question à se poser : De quoi j’ai besoin ? Et c’est à ce moment que l’on risque de faire virer le bateau du chialage vers le cap « responsabilisation ». Ce qui est autrement plus productif.

Chialer, c’est subir. Quand on subit, on n’a plus de pouvoir sur notre vie. A nous de nous redonner ce pouvoir.

Commenter

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*