« Maman, j’étais bien en vacances ».
Le stress chez les enfants à la rentrée est un sujet dont on parle de plus en plus. Pourquoi?
Parce que justement, on commence enfin à reconnaître que les enfants aussi peuvent vivre du stress, chose qu’on n’avouait pas il y a quelques années. On le voyait mais…le sujet était presque tabou.
Il faut reconnaître que la vie des enfants a drôlement changé. Plus de la moitié des enfants d’une classe vit chez ses parents en alternance. Ca demande de l’organisation et peut augmenter le niveau de stress. Les parents n’ont pas les mêmes exigences auprès de leurs enfants la semaine où celui-ci est avec eux. Ca demande de la flexibilité et de l’adaptation de la part de l’enfant.
Pourquoi les enfants sont-ils stressés à la rentrée? La nouveauté, l’inconnu, quitter un cocon confortable, la performance associée au fait d’aller à l’école : réussir ses examens, avoir de bonnes notes devient un but à atteindre absolument. Il est peut-être alors nécessaire de rappeler aux enfants que l’échec fait aussi partie de l’apprentissage. Qu’il n’est pas une fin du monde en soi. Qu’il est difficilement concevable pour n’importe qui de ne pas rencontrer l’échec à un moment ou un autre. Que l’échec est un passage et non une finalité. Que si mon enfant rate un examen, on ira voir ce qui s’est passé et on aura amplement le temps d’ajuster les choses. C’est pourquoi chers adultes, il peut être intéressant à la veille de la rentrée scolaire, de revisiter notre façon d’interpréter les résultats scolaires de nos enfants. Bien sûr, on souhaite tous qu’ils réussissent. Mais quelle a été notre réaction l’an passé, lorsque notre enfant est arrivé avec de mauvaises notes à une étape ou un examen? Comment l’enfant s’est-il senti à la suite de nos commentaires ? Que représente l’échec de notre enfant pour nous? A quoi nous renvoie-t-il?
Une autre suggestion? Revisiter notre vocabulaire à l’attention des enfants concernant leur réussite scolaire. Une phrase comme : l’important c’est que tu fasses de ton mieux, on est là pour t’aider dans les moments plus durs est plus doux que de dire : je compte sur toi pour réussir, tu as tout ce qu’il faut entre les mains.
Ce ne sont pas tous les enfants qui sont en contact avec leurs émotions. Il peut être même difficile pour eux de s’apercevoir qu’ils sont stressés. Alors soyez observateur de tout changement de comportement qui semble inadapté : maladies soudaines, repli sur soi, agressivité, retrait des autres. Il est important de ne pas minimiser ce que vit votre enfant. C’est très important pour lui. Renforcez sa confiance.
Aidez-le à relaxer. De mon côté, j’ai pu observer que les traitements d’hypnose avec les jeunes donnent de bons résultats. Il s’agit en fait de suggestions axées sur le calme, la confiance en soi, le fait de faire de son mieux. Je leur laisse un enregistrement qu’ils peuvent écouter et les parents me disent qu’ils observent de beaux changements.
En tant que parent, il peut être important d’apprendre à gérer notre impatience cette année, lorsque l’on trouve que l’enfant ne comprend pas « assez vite » à notre goût. C’est à ce moment qu’il ressent du stress. Un enfant veut en général plaire et faire bonne impression auprès de ses parents. On appoortera davantage de support lorsque l’on reconnaît que c’est pour nous parfois, que l’on veut qu’ils soient performants. Pour nous enlever des inquiétudes. Accepter ce fait plutôt que de jouer au « coach positif » à tout prix, nous aidera à être davantage en mode écoute. Les enfants ne sont pas là pour réaliser nos propres rêves. C’est une trop grosse commande.