On les interpelle, on les presse, on les organise, on leur dit d’aller vite, encore un peu plus vite, on les menace d’être en retard, on ne leur donne pas le droit d’avoir des états d’âme à 7 heures du matin, on leur fait manger des dîners qui mangent parfois de variété ou de couleur, on leur demande des comptes, on leur dit d’être plus organisés, plus studieux, plus responsables, plus matures, plua à l’heure. Bref…on leur demande parfois l’impossible, 10 mois par année et ce, sans qu’ils aient le droit de rouspéter, quand il fait trop froid, quand il pleut trop et quand il fait trop chaud.
Qu’ils aient 6 ou 17 ans, nos enfants terminent leur marathon scolaire cette semaine. Ils vont vider leur pupitre et leur casier (certains feront des découvertes douteuses et malodorantes au fond de ceux-ci) et rentrer à la maison avec leur cartables défraîchis, décorés de graffitis parfois douteux.
Ne serait-il pas opportun de prendre quelques minutes pour être reconnaissants envers nos enfants pour leur assiduité, tout au long de l’année?
On l’oublie souvent mais…se lever tous les matins et aller à l’école, ce n’est pas rien. Entrer dans la parade, assister à ses cours, faire ses devoirs et ses travaux, ça peut paraître machinal, mécanique, « normal » , sauf qu’il y a la volonté.
La volonté de participer à une vie active, de progresser, de faire partie d’une cohorte. La volonté (assistée) de se lever le lundi matin quand il fait trop froid, d’avaler son petit-déjeuner juste parce que maman nous dit que « ce n’est pas bon de partir l’estomac vide » alors qu’on n’a pas nécessairement faim à 6 h 30 du matin.
Que dire de ces garçons et ses filles plus physiques qui acceptent de rester assis de longues heures à regarder un tableau?
Aller à l’école c’est suivre des directives à longueur de journée: celles des parents, des brigadiers, des surveillants, des professeurs, des chauffeuers d’autobus. Aller là ou on nous dit d’aller, à l’heure où on nous dit d’y aller.
Nos enfants seront en vacances cette semaine. Permettons-leur un peu d’anarchie. Donnons-leur le droit d’être libres, de relaxer, de prendre leur temps, de rêvasser, de bouger, de rire fort, de manger quelque chose de moins santé…pour une journée !
Les enfants, bravo pour votre persévérance. Merci d’endurer des parents pressés, impatients, qui ne sont pas toujours attentifs le matin et qui répètent toujours les mêmes phrases: « As-tu fait tes devoirs »?, « As-tu brossé tes dents? », « Vite,vite, tu vas être en retard! » et « C’est le temps d’aller te coucher ».
C’est le temps de remplacer ses phrases par: « Viens voir comme il y a des étoiles », « Est-ce qu’on fait un pique-nique près de la rivière? » « Viens-tu faire un tour de vélo? » et « C’est pas grave si tu te couches plus tard, tu es en vacances et on a tout notre temps ».
Bonnes vacances!
Signé, vos parents, fiers de vous !
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