Le choix des mots

octobre 22, 2012

Les mots résonnent selon les émotions qu’ils évoquent.  Par exemple: maison, famille, travail. Certains d’entre eux ont baissé dans les palmarès, comme une chanson de… (Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais écrire un nom ! Hi ! Hi ! )

Allons-y avec un exemple. Discipline. Le mot ne  fait pas très « tendance ». On l’associe à un professeur, les lunettes sur le bout du nez, nous dévisageant avec désapprobation. Ou alors, on se souvient d’un parent qui nous livrait à l’occasion un  discours sur ses bienfaits. « Si tu veux réussir, ça prend de la discipline ». On peut très bien voir aussi, une rangée de soldats, bien pareils, respirant à l’unisson, les bottines reluisantes et le cheveu court. Ou un patron qu’on essaie d’oublier…

On croit que la discipline tue le plaisir. On l’entend et on redresse les épaules. Surtout…on ne veut pas être celui ou celle qui va le prononcer. Concours de popularité automatiquement perdu.

Sauf qu’au fond, qu’est-ce que la discipline quand on y pense, sinon une façon de nous donner les moyens de réaliser un projet? Mettre des balises qui vont nous mener vers une réussite? Nous  donner l’opportunité de nous réaliser davantage. Alors pourquoi le mot est-il mal aimé? Tentons une hypothèse. Se pourrait-il que la discipline ait souvent été subie et non choisie ?

Alors ce matin je vous propose de remplace les  mots subis par d’autres qui vont nous propulser davantage. Pour cela, faisons un inventaire des mots qui nous restreignent.  Ici, remplaçons « discipline » par un autre mot. Celui qui fait notre affaire, nous parle, nous plaît et nous donne des envies.

Pour ma part, je l’ai remplacé par le mot « choix ». Pourquoi ? Parce que pour moi, le mot discipline induit le mot privation. Lorsque je me « discipline » à mettre de l’ordre dans mes papiers administratifs, je me prive de faire quelque chose de plus agréable.

Tandis que si je dis « je fais le choix de ranger mon bureau, dans le but de me sentir fière de moi », il y a peut-être plus de chances que je m’y mette. Entre alors un élément important du choix…le but à atteindre, qui en est un de bien-être.

La discipline ne souffre pas d’incartade. Sans cela, il y a forcément, des « mesures disciplinaires ». Voilà encore une autre belle occasion de le remplacer par un autre mot : objectif, choix, engagement personnel, responsabilité ou ce qui nous convient.

Parce que si je dis  « je vais me discipliner à mieux manger », cela sous-tend que si je ne le fais pas, je n’ai pas de discipline. Voilà donc une autre opportunité de me donner un autre coup de poêle en fonte sur la tête…histoire de bien me punir. Et il y a des personnes qui peuvent donner des cours sur l’art de s’auto-déprécier.

Il y en a peut-être qui ont envie de dire qu’on n’atteint pas de grands objectifs sans faire preuve de discipline. C’est vrai. Et il peut être utile de garder le mot discipline s’il résonne bien pour nous.

L’important c’est de choisir les mots qui nous conviennent. Ceux qui allument notre motivation. Encore plus, les mots qui nous emmèneront dans une action qui nous fera du bien !

Je vous laisse avec cet exercice pratique :

Cette semaine, je (choisis), de __________________________________, dans le but de __________________________________.

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