Hier soir avait lieu le 34e gala de l’ADISQ. Le monde de la musique québécoise récompense ses artistes. Avec les années, il est fascinant de constater à quel point les styles musicaux sont de plus en plus variés. On rend hommage à Renée Martel, que l’on n’aurait jamais pu voir il y a vingt ans dans un tel gala, et on remet un trophée à la formation Avec pas d’casque, à Cœur de Pirate, à Lisa LeBlanc, à Richard Desjardins, à Fred Pellerin et à Marie-Mai…
Un joli prétexte pour faire l’éloge de la diversité.
Je ne sais pas ce que vous pensez du mot « diversité ». Moi je l’associe avec ouverture d’esprit, variété et en étirant encore un peu son élastique, on peut même arriver au mot tolérance. Un mot qui fait du bien.
Plus il y a de diversité, plus nous sommes sollicités à sortir de notre zone de confort. La diversité nous interroge, éveille notre curiosité, nous pousse à fouiller, nous informer, apprendre. Parce quand « diversité » il y a « pluralité ».
Combien de fois laissons-nous passer la diversité sans la regarder? Allons-y même d’une métaphore: on préfère souvent fredonner les mêmes chansons. Celles que l’on connaît. C’est moins compliqué. On ne remarque pas la pochette du nouvel artiste qui vient d’arriver dans notre décor. On reste dans notre zone de confort.
Sauf que…on passe alors à côté de belles opportunités de faire des découvertes, qu’elles soient musicales, culinaires, scolaires, ou humaines.
C’est connu. La routine, les habitudes font en sorte que l’on n’est moins attiré par les idées nouvelles, les nouvelles façons de penser. On n’a pas le temps. Le chemin est tracé, on prent toujours le même pour se rendre au boulot le matin. On peut même dire que l’on est réfractaire à la nouveauté. On change ou on apprend souvent lorsque nous y sommes contraints. Lorsqu’il y a un logiciel à apprendre au travail par exemple et que l’on nous signifie que ce sera « la nouvelle façon de procéder ».
On a pourtant bien des choses à gagner à sortir de notre zone de confort une fois de temps en temps : l’excitation que procure l’inconnu, la stimulation de nos neuronnes, l’opportunité de connaître de nouvelles personnes, de nouvelles connaissances et qui sait, de nous découvrir une nouvelle passion !
Le plaisir de découvrir rime souvent avec le plaisir de nous redécouvrir. De ne pas laisser s’endormir par la routine. Combien d’entre nous ne touchons plus à notre passion d’adolescence de jouer de la guitare ou de jouer au ping-pong ?
Découvrir, c’est aimer la vie. Alors cette semaine, je vais à la découverte de quelqu’un ou de quelque chose. Et si c’est un nouveau CD, je participe à l’éloge de la diversité !