« Toutes les choses vraiment atroces démarrent dans l’innocence. »
-Ernest Hemingway
Depuis vendredi, depuis qu’on a vu ce qui s’est passé dans cette école primaire du Connecticut, nous sommes encore davantage ébranlés dans ce que l’on croyait intouchable, sacré, qui tenait de l’évidence en pays de paix: la protection et la sécurité des enfants. Trop d’exemples remontent à notre conscience, tous concentrés en peu de semaines, si on écoute l’actualité. Nous cherchons à comprendre…l’incompréhensible.
Rien ne pourra jamais « expliquer » le fait de tuer des enfants. Rien ne pourra nous faire dire : « Je comprends ce qui s’est passé ». Rien.
Devant l’incompréhensible, il nous reste tout de même quelque chose à faire : aimer nos enfants. Les aimer de toutes nos forces, de tout notre cœur. Les écouter davantage au lieu de nous dépêcher à leur dire ce qu’ils doivent dire ou faire, leur laisser de la place pour qu’ils s’expriment, sans les juger. Les considérer comme des êtres humains à part entière, pourvus de sentiments, de sensibilité, de fragilité et de force, de courage et de peur.
Être leur guide, de la meilleure façon que l’on puisse le faire, avec notre expérience, nos qualités et nos défauts. Nous donner le droit à l’erreur avec eux, sachant que nous pouvons toujours revenir et rectifier ce qui a été fait ou dit. Rester connectés à nos intentions qui en sont de transmission de valeurs importantes pour nous lorsqu’on leur donne des règles de conduite.
Ne cherchons pas à comprendre, expliquer, trouver des coupables, qu’ils soient des armes ou des gens. Aucune réponse ne nous satisfera. Et pendant ce temps, nous ne prendrons pas nos enfants dans nos bras pour leur dire à quel point ils sont tout pour nous.
Vivons. Aimons. Chaque jour.