La première fois que j’ai lu cette phrase, j’ai éclaté de rire. C’est une phrase de George Bernard Shaw. Vous y reconnaissez-vous un peu ? Moi oui. Mais je travaille là-dessus.
Le nombre de fois où j’ai anticipé ce qui pourrait se passer si…où j’ai tiré des conclusions hâtives, où j’ai interprété à la place de mon interlocuteur. Où je n’ai pas osé « parce que j’étais certaine qu’il allait répondre ce qu’il y avait dans ma tête.
J’en ai mis du temps avant d’apprendre que je ne peux pas être dans la tête de l’autre. Que je ne peux pas tirer de conclusions parce que l’autre n’est pas « moi ». Il pense différemment, avec son histoire émotionnelle, avec ses expériences. Et je suis toujours surprise de constater que je me trompe souvent lorsque je tire des conclusions hâtives.
Anticiper la réaction de l’autre, c’est souvent vouloir se protéger. C’est vouloir éviter de souffrir. Personne n’aime souffrir. Mais ça représente également le fait de passer à côté d’opportunités et le regretter. C’est se guillotiner soi-même.
Anticiper, c’est se faire des scénarios. Et avouons que souvent, les scénarios que l’on se fait réconforteent nos peurs. « Je ne peux pas appliquer sur ce poste, je suis certain que c’est Martine qu’ils vont choisir. » « Je ne peux pas dire à cette fille que je veux sortir avec elle, je suis certain qu’elle ne veut pas de moi. » « Ca ne marchera jamais. » « Ca ne sert à rien. »
La peur dicte ce genre de phrases que nous avons tous eues lors de certaines occasions « challengeantes ». Peur de l’échec, peur de la réussite, peur de déplaire, peur de se mesurer à soi-même ou aux autres. Reconnaître que nous avons cette peur est déjà un pas certain vers un changement. Identifier cette peur nous amène encore un peu plus loin. Et là…l’ultime question arrive: » Quelle est la pire chose qui risque de m’arriver si j’affronte cette peur? » Et la réponse est majoritairement moins grave que ce qu’en dessinent nos pires scénarios.
Le truc? Commencer avec une toute petite phrase préconçue: « Je ne peux pas refuser d’aller à ce souper…même si je n’en ai pas envie. » Quelle est la pire chose qui puisse m’arriver si je ne vais pas à ce souper ? La réponse se trouve en nous-mêmes et nous apprendra beaucoup sur nous. Bonne exploration…
One Comment