Il s’agit de regarder un tout petit peu la télé pour être inondé de corps « parfaits » selon les normes esthétiques du moment. Minceur, dents blanches, jambes fuselées, ventre plat, cheveux brillants, visage sans rides. Bref, l’impossible, à moins d’avoir 20 ans et d’être gâté(e) génétiquement.
Connaissez-vous une copine qui se bat depuis 10 ans pour perdre « ce petit ventre » et qui n’y arrive pas? Cette autre qui utilise tout ce que la cosmétologie et la chirurgie a inventé pour retarder les effets du temps?
Mais qu’est-ce qui fait qu’on a tellement de difficulté à accepter son corps tel qu’il est?
Attention! Celle qui écrit ce billet ne peut certainement pas prêcher par l’exemple. Elle cache ses cheveux gris sous la coloration capillaire et utilise des crèmes antirides, elle aussi.
Vieillir, c’est se rapprocher de la mort. Et ça, pour plusieurs d’entre nous, il ne saurait en être question. Parce que personne n’est revenu de « l’autre côté » pour nous dire comment c’est.
On aura beau nous parler de tous les avantages de vieillir : ne plus avoir à faire ses preuves (est-ce vrai de nos jours?), avoir du temps pour soi (trop?), avoir plus d’argent (vraiment?).
La vérité c’est qu’il n’y a plus de généralités au sujet du fait de prendre de l’âge. Certains sont accomplis à trente ans, d’autres doivent tout recommencer à 48.
Et le corps là-dedans?
Et bien notre corps parle de nous. Il est notre vigile. Il y a de bonnes chances que si tout va bien dans notre tête, notre corps se porte assez bien. Rester à l’écoute de son corps, c’est avoir de l’information sur soi, en temps réel. Lui, il sait ce que c’est, le temps présent.
Vient un moment où l’on connaît passablement son corps. C’est pourquoi, on ne peut tirer que de grandes généralités…sur soi. On sait que lorsque le stress se pointe, on a une raideur dans le cou, il serait sage de ressentir et d’accepter cette raideur. Elle nous dit quelque chose. Vous avez sûrement entendu parler de livres tels : « Écoute ton corps » ou autres « dictionnaires du corps ». Que les explications soient détaillées ou un peu simples : « Vous avez mal aux pieds, vous n’avez plus envie de marcher vers votre vie », le corps ne ment pas. Il a un vocabulaire. Et ce vocabulaire varie selon les personnes. A nous de trouver notre vocabulaire. Nous reconnaissons les douleurs qui reviennent. Nous sommes souvent en mesure de faire des liens avec ce qui se passe dans notre vie. Le corps nous envoie des sonnettes d’alarmes amicales.
Mais voilà. Plusieurs d’entre nous avons surtout appris à ne pas écouter notre corps. Le corps était même nié dans certaines familles. En fait, nous avons appris à ne pas nous écouter. Point.
Et pourtant. Notre corps nous rend tellement de services. Il nous porte, porte nos enfants, est fort, résistant. Juste pour cela, ce serait une bonne idée d’apprendre à l’aimer.
Dans le tumulte du temps des Fêtes et de sa formidable course au réveillon, essayons de percevoir notre corps différemment. Essayons de le ressentir, de l’écouter. Cela ne veut pas dire que nous allons changer complètement notre routine, après tout, il y a des impératifs ! Surtout dans le temps des Fêtes ! Cependant, en écoutant ce que notre corps nous dit, nous sommes en mesure de prendre quelques notes mentales et qui sait…ces notes se transformeront peut-être en résolution de l’écouter un peu plus, parce que lui, ne se fait pas « d’accroires ».